Lettre des éluEs n°1 - mars 2023

Vous avez entre les mains le premier bulletin « élus anticapitalistes », rédigé par des militantEs du NPA à destination des éluEs, notamment dans les mairies. Cela fait plusieurs années que nous voulions remettre en place ce type de travail de coordination d’éluEs. Les discussions que nous avons eues avec des milliers de maires, quand nous recherchions les parrainages pour la candidature de Philippe Poutou à l’élection présidentielle, nous ont convaincuEs de l’utilité d’une telle action, car il existe des centaines de maires, mais aussi de conseillerEs dans les municipalités, dans les régions, qui s’indignent contre les politiques publiques actuelles, la pénuries que subissent les collectivités territoriales, les désastres écologiques, les choix du gouvernement.
Par ce bulletin, nous souhaitons participer à la réflexion, par des articles sur les problèmes locaux rencontrés dans les petites communes. Ce bulletin est aussi le vôtre : si vous souhaitez y contribuer, nous proposer des articles, n’hésitez pas !
Nous vous inviterons également à des formations-débats organisés par le NPA, et également à vous inscrire à notre université d’été, qui se déroule chaque année fin août à Port-Leucate (Aude).

L’actualité nationale est bien sûr à la mobilisation contre la réforme des retraites. Le NPA s’oppose à cette attaque, qui vise à faire travailler plus longtemps et à diminuer les pensions, qui sont déjà bien trop faibles pour bon nombre de personnes issues des classes populaires. Augmenter la durée de cotisation et reculer l’âge de la retraite, c’est aussi réduire la possibilité des retraitéEs de participer à la vie associative et des collectivités.
Le NPA participe donc à cette mobilisation. Ses militantEs construisent la grève sur les lieux de travail, défendent aussi des revendications spécifiques, comme le retour de la retraite à 60 ans (55 pour les métiers pénibles), aux 37,5 annuités, ainsi que des augmentations de salaires, notamment l’égalité entre femmes et hommes, qui permettrait d’alimenter les caisses de retraites.
Pour nous, le gouvernement mène une politique de régression qui ne correspond pas aux intérêts des classes populaires, ni à la volonté de la grande majorité de la population, comme l’ont prouvé différents sondages. Ce pouvoir avait déjà, avec la forte abstention aux dernières élections présidentielle et législatives, une légitimité faible. Il est maintenant illégitime, et le pouvoir doit venir de celles et ceux d’en bas, par des assemblées populaires, à la base dans les quartiers et les communes.
Pour nous, ce mouvement doit préfigurer les formes de pouvoir populaire qui permettent de construire une autre société.

Publié le 19 avril 2023